La peur de la réussite des HPI et hypersensibles : comprendre et surmonter
La réussite. Ce mot peut faire rêver… ou donner des sueurs froides. Mais pourquoi ? Dans cet article, on explore ensemble les racines de la peur de la réussite et, surtout, comment l’apprivoiser pour avancer sereinement. 🦓✨
Comment se manifeste la peur de la réussite : les multiples visages de l’autosabotage
La peur de réussir est insidieuse. Elle se cache sous des comportements souvent inconscients. Si tu te reconnais dans les exemples qui suivent, il se peut que ce soit la peur de la réussite qui est passée par là.
Les idées géniales non réalisées
Tu as une idée de génie, et de plus, tu y crois : ç’aurait été génial de faire ça.
➡️ Ah oui, j’ai déjà pensé à ça, j’ai même noté quelque part.
Et puis ? Elle reste coincée dans ton carnet, tu ne passes pas à l’action, même pas un minuscule petit pas. Tu laisses passer l’opportunité, le moment, et l’énergie qui est venue avec.
Le perfectionnisme comme excuse
➡️ Ce n’est pas encore parfait, je dois améliorer ça. Je ne peux pas montrer un travail à moitié fini.
Pendant que les autres avancent avec des brouillons, toi, tu attends que chaque virgule soit alignée.
Ce besoin de perfection, c’est une belle manière d’éviter de te confronter à la réussite (et aux attentes plus élevées qui, selon toi, vont avec).
La procrastination active
Mille tâches sans importance occupent tes journées. Réorganiser ton placard, répondre à un email inutile, acheter le tableau pour les WC… tout sauf avancer sur ton projet clé.
➡️ Je voudrais m’inscrire au mastermind, mais tu sais, avec les enfants, je n’ai pas le temps.
Une stratégie subtile pour rester occupée tout en évitant de faire les 20% de choses qui comptent vraiment pour 80% de la réussite.
Échouer (presque volontairement)
Un rhume la veille d’une présentation, un oubli de deadline crucial… et hop, une excuse toute prête pour dire que ça n’a pas marché.
➡️ Je n’ai pas fait exprès, j’étais malade.
Cette façon est encore plus traître que les précédentes, car ton corps participe désormais dans ton autosabotage, ton cerveau et ta peur de la réussite ont pris le contrôle.
Pourquoi les zèbres ont peur de la réussite ?
Chez les zèbres et hypersensibles, cette peur de la réussite est exacerbée par leur fonctionnement unique. Mais d’où vient-elle vraiment ?
Ton cerveau adore la routine
Ce qui est très étonnant avec la peur de la réussite, c’est qu’elle se niche exactement au même endroit que la peur de l’échec, et beaucoup d’autres peurs : dans l’amygdale. Car l’amygdale, ce gardien de ta sécurité intérieure, perçoit tout changement – même positif – comme une menace. En effet, la réussite, comme l’échec, peut modifier l’état des choses : plus de visibilité, moins de temps, d’autres rencontres, un autre emploi de temps…
➡️ Et si la réussite change ma vie ?
Le scénario catastrophe : spécialité maison
En tant que HPI ou hypersensible, tu es championne de l’hyperanalyse. Grâce à lui, tu peux imaginer 1001 façons dont réussir pourrait mal tourner : burnout, jugement, perte d’amis, rejet…
➡️ Si je réussis, est-ce que je saurai tout gérer ?
Syndrome de l’imposteur qui veille
Réussir, c’est être visible, et donc vulnérable. C’est devoir être à la hauteur, tout le temps. Une fois réussi, tu n’as plus droit à l’échec, va falloir maintenir le niveau.
➡️ Et si l’on découvre que je suis nulle ?
Peur de l’isolement
Réussir pourrait te couper de certaines personnes ou relations. Et toi, hypersensible et hyperempathique, ça t’angoisse.
➡️ Et si mon succès faisait de l’ombre aux autres ?
Comment apprivoiser ta peur de la réussite
La première étape pour dépasser la peur de la réussite, c’est de comprendre comment elle se manifeste dans ton quotidien.
Dans mon live, je te propose un petit exercice introspectif pour identifier tes propres mécanismes d’autosabotage.
Maintenant que tu sais repérer cette peur de la réussite et ses manifestations, on continue.
Définis ta réussite à toi
Arrête de courir après une définition standardisée de la réussite. Elle est propre à chacune.
Quelle est la tienne ? Comment te sentiras-tu si tu réussis ? Quelle personne vas-tu être ?
Tu peux aussi faire un tableau de vision (vision board) pour mettre en images ce qui te fait vibrer, et communiquer cette vision à ton cerveau pour qu’il soit rassuré.
➡️ Pour moi, réussir, c’est avoir du temps pour mes proches et voir le coucher du soleil sur la plage.
Déconstruis tes croyances limitantes
Identifie tes croyances négatives et remplace-les par des affirmations positives.
➡️ Réussir ne me rendra pas moins gentille ; cela me permettra d’aider mieux, sans être dans la posture du sauveur.
Avance par petits pas
Fixe-toi des micro-objectifs pour déjouer les résistances.
Au lieu de lancer un projet ambitieux et de dire à ton cerveau « Je vais écrire un livre », commence par une étape minuscule comme « je vais regarder les livres sur mon sujet » ou « je vais regarder les éditions qui publient des livres sur mon sujet ».
Joue pour alléger l’enjeu
Adopte une mentalité ludique. Dis-toi :
➡️ Ce n’est qu’un test. Si ça marche, tant mieux ; si ça rate, j’aurai appris.
Entoure-toi bien
Sers-toi de l’énergie des bonnes personnes :
- Celles qui t’inspirent et qui te tirent vers l’avant. Qui ont déjà réussi ce que tu as envie de faire/d’être.
- Celles qui te soutiennent sans jugement, et qui avancent avec toi vers le même résultat.
Conclusion : transforme ta peur en tremplin
La peur de réussir est normale. Mais elle n’est pas une fatalité. En l’écoutant, en la nommant, et en avançant pas à pas, tu peux la transformer en une énergie positive. Et surtout : réussir, ce n’est pas une destination finale. C’est un chemin que tu définis à ton image. Alors, enlève l’enjeu… et joue le jeu. 🌟