Etre entrepreneuse hypersensible HPI zèbre, c’est une aventure de réalisation de soi, mais aussi de dépassement de soi.
Car tu as peur. Et c’est normal ! Tout le monde a peur.
Quand on entreprend, on a peur de ne pas y arriver. On a peur de manquer. On a peur du changement. On a peur de tout un tas de choses. Et c’est OK. On peut apprivoiser ces peurs et avancer avec.
Mais quand on est entrepreneuse hypersensible, à cause de notre fonctionnement cérébral spécifique, et aussi à cause de notre histoire de vie, d’autres peurs se rajoutent.
Dans cet article, je te parle des 4 peurs des zèbres entreprenantes, des entrepreneuses zèbres HP hypersensibles qui sont particulières à ces personnes-là. Et je vais t’expliquer pourquoi.
Histoire personnelle : sortir de la suradaptation
Souvent, les zèbres ont besoin de se suradapter à l’environnement parce qu’elles ne fonctionnent pas de la même manière que les autres. Pour trouver leur chemin dans la vie, elles ont dû se conformer à outrance aux règles, aux modèles des autres, même si ces règles et modèles ne leur convenaient pas.
Elles se sont suradaptées, et souvent avec brio. D’ailleurs, c’est comme ça qu’on voit les femmes hypersensibles, brillantissimes, à la tête des grandes entreprises et grands mouvements. Comme Lamya Essemlali à la tête de Sea Shepherd.
Elles ont réussi à comprendre les règles, certes. En revanche, à l’intérieur de soi, la plupart du temps, elles se sentent toujours en décalage. Elles se sentent toujours en décalage avec les autres, avec le fonctionnement des autres, avec les règles des autres, avec les modèles des autres.
Et cette histoire personnelle fait que les peurs terrassant les entrepreneuses hypersensibles sont bien particuliers.
Les 4 peurs des entrepreneuses hypersensibles
Pourquoi connaître tes peurs ? Pour être entrepreneuse sensible et… lâcher prise !
Pourquoi est-il important que tu connaisses tes peurs ?
Pour te lâcher la grappe ! Pour arrêter de culpabiliser. Pour arrêter de te dire sans cesse : mais pourquoi les autres y arrivent ?
Tu fonctionnes d’une autre manière, ton histoire est bien personnelle, elle est en rapport avec tout ton potentiel, avec ta zébritude. Connaître tes peurs te permettra de voir que tu n’es pas seule.
Ensuite, les accepter pour ne pas culpabiliser et faire la paix avec toi-même. Avoir ces peurs, les assumer, les apprivoiser petit à petit, c’est aussi être entrepreneuse hypersensible.
Peur de choisir : choisir, c’est renoncer ! Ou séquencer ?
Choisir, c’est renoncer ! Cette phrase, c’est une plaie des entrepreneuses sensibles. À chaque fois, quand il faut choisir une date, une cible, un sujet de post, tu piétines.
Pourquoi c’est si compliqué pour les zèbres de choisir ? Parce qu’elles voient tout le potentiel de chacune de ses mille idées. Elles savent pertinemment que chaque idée, si seulement elle est réalisée, va permettre de créer des choses exceptionnelles. Et ça leur fait tout simplement mal de savoir que tout ne peut pas être réalisé. Elles ne voudraient pas renoncer. Elle voudrait tout réaliser. Quand elles doivent choisir, elles ont l’impression qu’elles se coupent des opportunités, perdues à jamais.
De plus, les zèbres ont peur de routine. Elles ont peur de faire le tour. Elles ont peur des frontières. Elles ont peur de s’enfermer. Elles ont peur de manquer d’air, tout simplement. Et cette peur de choisir va avec.
Comment déjouer la peur de choisir ? Ma recette : séquencer.
Oui, l’impatience est un fléau chez les entrepreneuses à haut potentiel et hypersensibles qui voudraient avoir tout, tout de suite et pour toujours. Mais si seulement tu arrives à te donner le temps nécessaire, à prendre ce temps pour réaliser ton idée, tu vas dépasser cette peur de choisir. Car une fois ton projet sur les rails, tu vas pouvoir passer à une autre idée, et la réaliser aussi. Et à réaliser autant d’idées, autant de choix que tu auras le temps. En voyant les choses avancer ainsi, tu vas pouvoir enfin lâcher prise et pacifier ton rapport aux choix et aux « bonnes décisions ».
Personnellement, pour moi, choisir, ce n’est jamais renoncer. Après avoir réalisé un projet, je prends mon carnet que j’appelle «Plus tard». Et je passe à l’idée suivante, celle qui vibre au fond de moi sur le moment. Aujourd’hui, je suis sur le point d’en réaliser un très gros, mon livre Ose zébrer qui va sortir dans quelques mois. Pour ensuite passer à d’autres projets qui se préparent déjà en coulisses en parallèle. Mon podcast, l’Académie de Coaching Métaphorique… J’ai pris mon temps, et voilà que ces idées arrivent à maturation et je vais pouvoir aussi les mettre en place.
Peur de s’éparpiller, ou Comment s’éparpiller de la bonne façon ?
La deuxième peur qui t’empêche d’être entrepreneuse hypersensible et heureuse, c’est au contraire de t’éparpiller. De partir dans tous les sens. Tu entends partout qu’il faut garder focus, qu’être multipotentielle, c’est perdre du temps. Et tu y crois !
Tu as peur de perdre le fil rouge, de te perdre en chemin. De ne jamais arriver au bout de tes projets. De perdre ton énergie. De ne pas te réaliser.
Oui et non !
« Ne pas s’éparpiller » est pour moi une injonction, une vision des autres. En tant qu’entrepreneuse zèbre, je me dis que je m’intéresse à plein de choses, que je me nourris de plein de choses. Rien à voir avec l’éparpillement. Notre cerveau, qui adore faire plein de choses en même temps, en a besoin pour avancer sur les différents projets sans se mettre trop la pression.
Il y a quelque temps, sur mon canal Telegram Ose zébrer, là où je livre mes ressentis et mes expériences personnelles sous forme de vocaux spontanés, j’ai fait un partage par rapport au focus extrême. J’ai gardé focus sur mon livre, j’ai gardé focus sur le nouveau lancement de mon programme Ose zébrer, et j’ai oublié de m’éparpiller, de m’enrichir, de me nourrir de tout un tas de choses. Ça m’a valu une belle otite…
Vivre mes émotions et les montrer, quelle horreur !
La troisième peur des entrepreneuses hypersensibles, très ancrée, c’est la peur de montrer ses émotions.
Être entrepreneuse hypersensible, c’est faire partie des êtres émotionnels ! Mais tu as peut-être appris à gérer tes émotions, à cacher tes émotions, à les mettre sous clé ?
Parce que dans notre société occidentale, montrer ses émotions n’est pas autorisé. La joie, ça va encore, mais il ne faut pas rire trop fort ! En revanche, la tristesse, la colère, il faut aller les vivre ailleurs, et de préférence, pour que personne ne les voie…
Les hypersensibles ont appris, tant bien que mal, à « gérer » leurs émotions. Elles ont tout simplement « oublié » de les écouter, de les vivre. Elles se sont déconnectées de leur corps, de leurs émotions pour ne pas avoir trop mal, parce que les émotions, quand on les vit vraiment jusqu’au bout, c’est parfois douloureux, puissant. Et elles les ont oubliées, comme si elles n’existaient pas. D’une part.
Et d’autre part, les émotions, ça fait très peur aux autres. En montrant nos émotions, ça bouscule les personnes autour. Et pour ne pas faire peur aux autres, pour les protéger, pour être « dans le respect de l’autre », tu les avales, tes émotions. Gloups !
Sauf que tes émotions, c’est ton tableau de bord. Quand tu n’utilises pas tes émotions, quand tu ne montres pas tes émotions, tu te coupes de l’élément essentiel de ta personnalité, et de ton business.
Dans cette vidéo YouTube, je te partage au moins quatre façons d’utiliser tes émotions dans ton activité au quotidien. Être entrepreneuse hypersensible ET profiter de ses émotions pour booster son business.
La peur de montrer nos émotions est très puissante. Cependant, quand on dépasse cette peur, quand on apprivoise nos émotions, notre business et notre vie prennent une autre dimension. En développant notre charisme émotionnel.
Etre entrepreneuse hypersensible et être unique
Enfin, la quatrième peur, c’est la peur d’être unique. C’est la peur de prendre sa place. C’est la peur de s’affirmer en tant qu’être unique.
Et c’est normal d’avoir si peur : toute la vie, on a essayé de rentrer dans les cases. On a essayé de ressembler aux autres, de gommer ce décalage avec les autres. Alors, pour être acceptées, pour être aimées, nous avons compris qu’il fallait qu’on soit comme tout le monde, mais en mieux.
Pourtant, être entrepreneuse différente, mémorable, se démarquer est important pour le développement de notre activité.
Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle pour balayer cette peur d’être unique. À part le décider ! Se l’autoriser.
À part se dire que chacune de nous possède en soi des éléments qui ne peuvent exister chez d’autres personnes : notre marque personnelle, notre histoire personnelle. Ce que tu peux apporter aux autres est unique. Il n’y a personne d’autre qui pourrait le faire à ta place. Tu peux décider de prendre cette place avec toute la responsabilité et te dire « Si ce n’est pas moi, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? »
À partir du moment où tu prends ta place, à partir du moment où tu t’autorises à être unique, à jouer selon tes propres règles, tu te rends compte à quel point cette place est merveilleuse. Ça attire à toi des personnes qui te ressemblent, tu arrives à impacter ce monde, de construire le monde dans lequel tu as envie de vivre. Avec toute la diversité des autres.
Voilà, selon moi, les quatre peurs spécifiques des entrepreneuses zèbres HP hypersensibles : la peur de choisir, la peur de s’éparpiller, la peur de montrer ses émotions et la peur d’être unique.
Te reconnais-tu ? Comment vis-tu ces peurs ?
Quelles sont tes recettes personnelles pour les déjouer ?
Y-a-t-il selon toi d’autres peurs dont je n’ai pas parlé ?