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Peur de s’ennuyer, ou Pourquoi les zèbres et les hypersensibles ne s’arrêtent jamais ?

Peur de s’ennuyer, ou Pourquoi les zèbres et les hypersensibles ne s’arrêtent jamais ?

Peur de sennuyer pourquoi je ne marrête jamais
Peur de sennuyer pourquoi je ne marrête jamais

Si tu es zèbre ou hypersensible, l’ennui peut te paraître insupportable. Tu as peur de ralentir, de ne rien faire, l’immobilité te terrifie. Tu fais tout pour l’éviter : nouveaux projets, nouvelles idées, toujours plus. Pourquoi cette peur de s’ennuyer est-elle si omniprésente ? Et surtout, comment l’apprivoiser ?

1. Pourquoi cette peur de s’ennuyer chez les zèbres ?

Le besoin de stimulation constante : une drogue pour le mental des zèbres

Les zèbres ont un cerveau câblé pour absorber, analyser et créer en permanence. La stimulation mentale, émotionnelle et sensorielle est leur carburant. Cette quête frénétique de nouveauté peut devenir une addiction.

Quand il n’y a pas de nouveauté, de stimulation, c’est comme si leur moteur de vie s’arrêtait. Et cela peut entraîner un vide émotionnel, difficile à tolérer. Car lorsqu’il n’y a plus rien pour occuper l’esprit, des pensées refoulées, des blessures et des doutes profonds refont surface.

La peur du vide existentiel

L’ennui, pour les zèbres et les hypersensibles, n’est pas une simple absence d’activité. Derrière se cache une peur bien plus profonde : celle du vide. Ce vide, c’est le néant, un espace où l’on est confronté à soi-même. Et ce néant peut faire ressurgir des angoisses existentielles, notamment une peur fondamentale : celle de la mort.

Le sentiment d’inutilité et la peur de perdre son temps chez le haut potentiel

Être hypersensible ou zèbre, c’est souvent ressentir un besoin viscéral de contribuer, de laisser une trace. L’inaction donne l’impression de gâcher son potentiel. Ce sentiment d’inutilité est constamment renforcé par une voix intérieure très critique :

  • « Tu ne fais rien d’important. »
  • « Tu devrais être plus productive »

Et c’est là que tu achètes une nouvelle formation en gestion de temps, pour faire rentrer ta liste de tâches dans ta journée. [Spoiler : Regarde plutôt du côté de l’efficacité différente, pour être productive sans t’épuiser.]

Une rencontre avec soi-même

La peur de s’ennuyer arrive quand tu n’as pas envie d’être confrontée à des pensées ou des émotions que tu as peut-être refoulées depuis longtemps. Les moments d’ennui deviennent des miroirs, où tu fais face à tes propres zones d’ombre, ces parties de toi que tu essaies d’ignorer. Pas étonnant que tu cherches à les fuir.

En psychologie, la fenêtre de Johari est un outil intéressant pour comprendre cette dynamique. Dans cette matrice, il y a deux cases qui nous intéressent ici :

  • Zone cachée : Ce que tu connais de toi, mais que tu n’oses pas montrer.
  • Zone inconnue : Ces aspects de toi-même que ni toi, ni les autres ne connaissent.

Pendant que tu ralentis, ces zones deviennent plus visibles, car le silence agit comme un projecteur sur ce que l’on préfère éviter. Ces ombres peuvent être inconfortables, mais les accueillir est essentiel pour une meilleure compréhension de soi.

2. Les bénéfices cachés de l’ennui

Si tu as si peur de s’ennuyer, c’est peut-être parce que tu n’as pas encore exploré le côté positif. Quels sont les grands bénéfices de l’ennui ?

La créativité augmente quand tu fais… rien

C’est souvent dans ces moments de vide que naissent les meilleures idées. Sans distraction, ton esprit peut vagabonder et créer des connexions inattendues.

La méthode des 3 B des britanniques
Les meilleures idées naissent souvent dans des moments de détente ou de routine, ces moments où tu décroches volontairement ou non.

  • Bed (lit) : Lorsque tu te réveilles ou que tu somnoles.
  • Bath (bain) : Dans un moment de relaxation totale.
  • Bus (transports) : Quand ton esprit vagabonde pendant un trajet.

La connexion à ton intuition grâce à l’ennui

L’ennui te permet de te recentrer, d’écouter cette petite voix intérieure qui sait ce dont tu as vraiment besoin. L’intuition naît dans les espaces, où l’esprit peut respirer. Lorsque tu laisses de la place à l’ennui, tu invites ton subconscient à te parler. Ces intuitions ne sont pas magiques, elles sont le fruit de connexions inconscientes que ton esprit établit quand tu décroches.

L‘ennui t’aide à calmer ton mental

Ton cerveau surstimulé a besoin de pauses. L’ennui est une forme de répit pour ton système nerveux.

En effet, quand tu t’agites, c’est ton système sympathique qui est en action. C’est ton accélérateur. Mais comme dans une voiture, tu ne peux pas rouler uniquement avec un accélérateur, il te faut aussi un frein. Ce frein, c’est le système nerveux parasympathique. Mais chez les zèbres, le frein est peu utilisé. Et il s’atrophie.

C’est d’ailleurs l’une des premières causes de burn-out chez les zèbres : ils sont incapables de s’arrêter à temps.

3. Comment apprivoiser l’ennui : des solutions concrètes

Accepter et redéfinir l’ennui

Change ton regard sur ces moments de vide. Plutôt que de les voir comme une perte de temps, imagine-les comme une opportunité de recharge ou de réflexion.

Arrête de fuir.

L’ennui n’est pas un ennemi, c’est un espace pour te réinventer. Vois-le comme une opportunité de te reconnecter à toi-même et de laisser émerger des intuitions.

Se reconnecter à son corps

Prends le temps de respirer, de sentir, d’explorer tes sensations physiques. La danse, la respiration consciente ou même des moments simples de marche peuvent t’aider à te recentrer. Ancre-toi dans le moment présent grâce à des sensations physiques : marcher pieds nus, sentir une texture, écouter les sons autour de toi.

Je te partage mes recettes dans cette vidéo et aussi ici.

Réintroduire des micro-doses d’ennui

Si le vide total te fait peur, commence par de petites pauses : 5 minutes où tu ne fais rien, juste pour te familiariser avec cette sensation. C’est comme un muscle à entraîner.

Méditer (nooon, pas les tomates !)

La méditation peut sembler effrayante si tu es hypersensible. Commence par des sessions très courtes, de 2 à 5 minutes. Concentre-toi simplement sur ta respiration ou observe un objet. Avec le temps, ces pauses deviendront des refuges.

Tu peux aussi t’entraîner à faire du sport ou à marcher en te concentrant sur l’environnement ou sur ton corps, et en laissant passer les pensées sans les saisir.

Valoriser les moments d’arrêt

Célèbre les pauses comme des victoires, car c’est bien dans l’inaction que ton esprit trouve de nouvelles solutions. Tu peux aussi tenir un journal pour noter ce que ces moments t’apportent. Plutôt que de redouter ces instants, savoure-les comme des bulles de nouveaux en devenir.

Et toi, comment vis-tu la peur de t’ennuyer ?

Dis-moi en commentaire : qu’est-ce qui te fait peur dans l’ennui ? Et as-tu déjà trouvé des moyens de le transformer en allié ?

Si cet article t’a aidé, partage-le avec d’autres hypersensibles ou zèbres qui pourraient en avoir besoin. Ensemble, apprenons à savourer ces instants de calme où tout devient possible.

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