Pourquoi prendre les choses trop à cœur est si facile pour les zèbres ?
Prendre les choses trop à cœur, c’est ton domaine, n’est-ce pas ? Car être HPI ou hypersensible, c’est avoir une loupe émotionnelle intégrée : le moindre grain de sable devient une montagne.
D’ailleurs, combien de fois as-tu entendu ça :
« Tu dois vraiment apprendre à lâcher prise. Tu prends tout trop à cœur. »
Ton interlocuteur te dit ça comme si c’était simple. Tu es en colère, contre lui et surtout contre toi :
« Eh bien, vas-y, d’accord, très bien. Explique-moi comment faire. Donne-moi des solutions. Dis-moi comment je dois procéder parce que je veux bien, vraiment. Sauf que je n’y arrive pas ! »
Dans cet article, on va voir ensemble les raisons, pour lesquelles le lâcher prise est un gros mot pour toi si tu es zèbre. C’est parti !
L’hyper-empathie : le poids des émotions des autres
Première raison pour laquelle tu prends tout trop à cœur : ton hyper-empathie.
Tu ressens les émotions des autres comme si c’étaient les tiennes. Une actrice qui pleure à l’écran ? Te voilà en larmes. Une amie qui a des soucis ? Tu fonces pour la réconforter, car tu ressens ce qu’elle ressent. Il t’arrive même de ne pas savoir distinguer tes émotions de celles des autres personnes. Est-ce moi qui suis triste ou est-ce elle ?
Et parfois, tu es impliquée dans la vie des autres à un point tel que leurs problèmes deviennent les tiens. Comment ne pas prendre les choses trop à cœur quand les autres sont malheureux ? Tu te sens responsable des autres et de leur bonheur.
Quelle est la clé ? De te recentrer sur tes propres besoins pour ensuite les satisfaire au mieux. C’est d’ailleurs l’une des démarches courantes que j’accompagne grâce au coaching.
Sens du détail, perfectionnisme et besoin de contrôle : les ennemis du lâcher-prise
Deuxième point crucial : ton sens de détail et le besoin de contrôle.
En tant que zèbre, tu vois des détails que d’autres ne remarquent même pas. Cette capacité d’analyse te pousse à chercher la perfection et à anticiper toutes les éventualités. Forcément, tu veux que tout soit parfait. Et cette quête de perfection s’accompagne d’une peur paralysante de l’échec.
Tu contrôles tout, ou du moins, tu essaies. Car qui sait ce qui pourrait se passer si quelque chose t’échappait ? Prendre les choses trop à cœur est alors inévitable.
Tu te sens incapable de lâcher prise sur les situations, sur les discussions, sur les actions, même sur les pensées.
Cette anticipation constante te consume, tu t’épuises à tout garder sous contrôle.
Une solution ? Respire ! Le plan est toujours parfait, dixit Maud Ankaoua. Oui, respire et accepte que tu ne peux pas tout contrôler.
Personnellement, cette confiance en la vie m’aide beaucoup pour lâcher prise sur tout un tas de situations. La vie sait mieux que toi, tu ne crois pas ?
Le flot incessant de pensées : l’autoroute cognitive
Troisième obstacle : le flux incessant de pensées.
Ton cerveau est une autoroute à quatre voies où les idées défilent sans arrêt.
Ton hamster dans la tête ne laisse jamais sa roue, même pendant la nuit. Comment veux-tu lâcher prise ? Comment ne pas prendre les choses trop à cœur quand ton cerveau génère en permanence des pensées alarmantes et des scénarios catastrophes ? Évidemment, c’est très difficile de ne pas prendre trop à cœur, par exemple, les problèmes d’écologies ou les problèmes de faim dans le monde, de guerre, etc.
Il n’y a pas de bouton off, malheureusement. Mais tu peux apprendre à ralentir ce flot.
La respiration, encore une fois, la méditation aussi, sont des alliées précieuses. Et qui sait, tu pourrais passer d’une autoroute bondée à une petite route de campagne. Tu pourrais même t’arrêter sous un arbre et lâcher prise pour profiter du moment présent.
Le besoin de reconnaissance : être à la hauteur
Dernier point, et non des moindres : le besoin de reconnaissance. Depuis toujours, tu essaies de gagner l’amour et l’approbation des autres en te suradaptant.
Mais pour pouvoir t’adapter aux règles, pour pouvoir te conformer au regard de l’autre, tu as besoin de garder en permanence le regard sur toi. Tu te vois parler, tu te vois t’habiller, tu te vois marcher.
Les zèbres sont extrêmement lucides dans leur analyse, et voient parfaitement bien là où se trouve le décalage. Alors, ils/elles se surveillent de près : Est-ce que je ne sors pas trop du cadre ? Est-ce que je suis toujours dans les clous ?
Ça génère le syndrome de la bonne élève dont j’ai parlé dans un de mes lives. Et cette incapacité étouffante de lâcher prise sur soi, sur son propre fonctionnement.
Quelle pression !
Une astuce pour y remédier : l’humour et l’autodérision. Rire de toi-même, oser être loufoque, ça aide à se détacher du regard des autres et à lâcher prise.
Déculpabilise ! Tu es OK comme tu es.
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