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Ne pas s’éparpiller, est-ce une bonne idée ? ou Comment le fait de rester focus t’épuise

Ne pas s’éparpiller, ça sonne comme un ordre ! On te dit qu’il faut garder le focus, qu’il faut faire une chose à la fois. Et toi, tu culpabilises. Car évidemment, en bonne zèbre, tu t’éparpilles.

Certes, c’est embêtant pour ta productivité, ce mot qui fait de toi une machine à faire, à produire, à pondre, à donner des résultats et des chiffres. Cette productivité qui te fait de toi un pion de l’économie et de la croissance. 💰💰💰

Mais sais-tu que ton éparpillement te veut du bien ? Car le fait de ne pas s’éparpiller peut être néfaste et même dangereux si tu es zèbre, haut potentiel intellectuel ou hypersensible.

Ne pas s’éparpiller, le défi des hypersensibles

Il y a une multitude de facteurs qui favorisent le fait de « partir dans tous les sens ». Je t’en propose trois principaux.

Le premier, c’est la pensée à l’arborescence. Une multitude d’idées cheminent en parallèle dans ton cerveau. Et de plus, chaque idée donne naissance à plusieurs autres. Comment veux-tu garder focus sur une idée quand tu en as mille qui toquent à la porte à chaque instant ?

D’autre part, tu es très sensible à ton environnement. Tu es sans cesse happée par des détails visuels, auditifs, olfactifs, bousculée par tous les petits changements qui s’opèrent autour. Tous ces stimuli t’empêchent de te concentrer.

Et le troisième élément, c’est ton émotivité : chaque situation, chaque expérience, même minime, comme un vol de papillon, réveille en toi une palette d’émotions fortes qui te font dévier de ta tâche.

Tous ces facteurs font qu’on a une difficulté à se concentrer. Et c’est tant mieux.

Le cerveau au bord de l’explosion

Je vais te partager une situation qui m’arrive régulièrement : je suis en train de me concentrer sur un article à écrire ou sur le plan de mon prochain atelier de l’Alchimie de l’efficacité, je suis productive, les idées arrivent, je note en vitesse, et d’un coup, je ressens une envie impérieuse de me faire un thé… ou un besoin pressant de faire pipi… ou je pense à mes sacs de végétaux qu’il faut sortir. Je peste, car ça me ralentit ! Ça me force à faire une pause, à stopper mon flux de pensée.

Tiens, une métaphore me vient : les pensées dans ta tête, c’est comme les ingrédients dans un autocuiseur. C’est efficace, ça fait rapidement une bonne soupe, mais il ne faut pas oublier à faire sortir la vapeur de temps en temps, sinon tout explose !

C’est exactement ce qui se passe quand tu t’éparpilles : ton cerveau, ce malin, se met en mode sécurité, car ton flux de pensées est puissant, surtout quand tu es longtemps concentrée sur la même idée, même action, même objectif. Donc, l’éparpillement nous protège de cette surchauffe cognitive.

Comment rester focus sans danger ?

Que faire alors pour réaliser tes objectifs sans risquer le dérèglement de ton système nerveux ?

C’est assez simple : te concentrer pendant une courte période. C’est ce qui t’arrive quand tu as, par exemple, dans le flow.

En revanche, je te déconseille fortement de le faire trop longtemps. Je te partage ici mon propre expérience d’écriture de mon livre Ose zébrer ! La réalisation de ce livre m’a pris plus d’un an, et il y avait des périodes très intenses où, passionnée, j’ai décidé de couper plusieurs activités qui me « déconcentraient », qui faisaient diversion à mon travail sur le livre. Pendant plusieurs semaines, j’étais totalement absorbée par l’écriture, puis par l’édition, pendant plusieurs mois. À la fin, j’étais heureuse, mais mentalement épuisée. Il m’a fallu plusieurs mois pour refaire surface.

S’éparpiller utilement

Quelles sont les activités qui te permettent d’éviter cet hyper focus ? Et en même temps, te faire plaisir sur d’autres plans.

En premier, le sport, la danse, et toutes les activités physiques, corporelles. Elles t’évitent la surchauffe cérébrale et favorisent la sécrétion des « hormones du bonheur » qui boostent ta motivation.

Les activités manuelles et créatives – la couture, le tricot, la peinture- sont aussi une très bonne idée.

Enfin, il peut s’agir des relations. Jouer avec ton enfant, avec ton chien, faire une soirée avec tes copains, c’est très important pour l’équilibre global.

Et quand tu es entrepreneuse multipotentielle ou « slasheuse », très souvent, tu fais naturellement le choix de plusieurs activités qui se complètent : une activité plutôt cérébrale, comme gestion des réseaux sociaux, et en même temps, une activité manuelle : création de sacs ou ateliers cuisine. Certes, tu fais parfois un grand écart, et ça te pose des problèmes de gestion de temps et de communication, mais entre temps, tu protèges ton cerveau de la surchauffe.

D’ailleurs, cela peut être un argument supplémentaire auquel tu n’avais pas pensé, en te posant la question du choix d’un travail salarié « en mi-temps »alimentaire ». Le choix d’un métier différent de celui que tu fais dans ton activité entrepreneuriale va peut-être te permettre de sauvegarder ton intégrité cognitive et émotionnelle.

Conclusion :

J’espère que j’ai réussi à te démontrer qu’il est nécessaire que tu te fasses confiance et que tu écoutes ton corps. Et quand tu te laisses happer par les injonctions, du genre « tu t’éparpilles trop » et « fais une chose à la fois », c’est là que peuvent arriver de vrais soucis, y compris de santé.

Tous mes accompagnements, individuels ou de groupes, comme Energie pour oser ou Ose zébrer ! t’aident à passer à l’action à ta propre manière, sans culpabiliser, en restant à l’écouter de tes émotions, de ton corps.

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