Quelle vaste question que celui du syndrome de l’imposteur du surdoué zèbre hypersensible ! 😜
Sais-tu par exemple que 100 % d’entrepreneurs zèbres, HP et/ou hypersensibles, sont touchés par le syndrome de l’imposteur du surdoué ? Tu ne le savais pas ?
C’est normal, personne ne dit ça. Certaines études montrent qu’environ 70 à 80 % de la population française sera touchée par ce sentiment au moins une fois dans leur vie. Avec mon expérience, je fais un constat supplémentaire. Lis bien cet article jusqu’à la fin si tu veux découvrir les 7 causes du syndrome de l’imposteur du Zèbre.
Comment se manifeste le syndrome de l’imposteur des hauts potentiels et hypersensibles ?
Je t’ai déjà parlé plusieurs fois du syndrome de l’imposteur des surdoués dans mes articles de blog, ici et ici. Je ne vais pas trop m’étendre sur ce point.
Ici, je veux te partager mon constat : 100 % des clientes que j’accompagne sont touchées par le syndrome de l’imposteur. Ce sont majoritairement des femmes entrepreneures zèbre HPI et/ou hypersensibles.
Les points communs à toutes, c’est sans aucun doute, la peur de se montrer et la sensation de ne pas être à la hauteur. Jusqu’à l’anxiété. Envie de faire tout parfaitement bien parce qu’on a peur d’être découverte dans notre incompétence (non justifiée dans les 99% des cas). Peur de se mettre en avant ou de parler de différents sujets, y compris ceux qu’on maîtrise parfaitement bien. Voici, sans rentrer dans les détails, les premières caractéristiques du syndrome de l’imposteur pour les hauts potentiels et hypersensibles.
Pourquoi ce syndrome touche 100 % des zèbres entrepreneures ?
J’ai défini 7 éléments. Il y en a certainement beaucoup plus, mais j’ai envie de te parler des choses les plus importantes, en tout cas, celles qui me sont venues en premier.
[D’ailleurs, si tu en as d’autres, partage-les en commentaire en bas de page.]
C’est parti pour la liste des 7 causes qui font que les entrepreneures atypiques surdouées sont les plus touchées par le syndrome de l’imposteur :
1. Être autodidacte
Tu t’en doutais, n’est-ce pas ? Le premier paramètre de risque de choper ce syndrome de l’imposteur, c’est le fait que les entrepreneurs atypiques sont le plus souvent autodidactes.
[Oh noooon !]
D’ailleurs, savais-tu que le syndrome de l’imposteur est aussi appelé « le syndrome de l’autodidacte » ?
Les surdoués sont souvent en train d’apprendre des choses par elles-mêmes. Pourquoi ? Parce que c’est la façon la plus ludique et la plus efficace pour elles d’apprendre. D’ailleurs, elles s’ennuient dans les formations classiques. Apprendre en autonomie, ça leur permet de maîtriser l’apprentissage en largeur (étendue du sujet) et en profondeur, et aussi en maîtriser la vitesse. Les entrepreneures zèbres HPI adorent apprendre, ça fait partie de leur package. Elles ont des capacités d’apprentissage phénoménales, mais elles ne sont efficaces que si elle le font à leur propre manière, avec leurs propres règles du jeu. Aller suffisamment vite, aller suffisamment en profondeur dans certains éléments.
En somme, maîtriser le processus d’apprentissage fait kiffer les zèbres. C’est pour ça qu’elles sont souvent autodidactes. Et en plus, le fait d’être autodidacte, ça leur permet d’avoir des résultats immédiats. Elles apprennent et peuvent directement appliquer les choses apprises dans leur quotidien, dans leur vie, dans leur entreprise, et prendre encore plus de plaisir dans l’apprentissage.
Quel est le problème alors ? En apprenant en autonomie, les zèbres n’ont que peu de diplômes, certificats et autres preuves de leurs compétences. Passer par une certification, c’est trop ennuyant !
Être autodidacte, avoir des compétences et des connaissances réelles sans que ce soit prouvé par un papier officiel, ça devient l’un des éléments critiques, un des facteurs de risque pour choper le syndrome de l’imposteur.
Et voilà un lien direct entre la caractéristique de la douance et syndrome de l’imposteur.
2. Être multipotentiel
Le second facteur de risque, c’est le fait que très souvent, les entrepreneurs zèbre HP et/ou hypersensibles ne sont pas spécialistes. Ce sont des généralistes. Ce sont des personnes qui ont une foule d’intérêts. On appelle ça aussi multipotentiel. C’est très lié au premier paramètre. Elles s’intéressent à énormément de choses.
Les femmes entrepreneures connaissent, de façon assez profonde, un nombre important de domaines. Qui ne sont pas forcément liés les uns aux autres.
[Personnellement, je me suis toujours appelée « dilettante », je suis dilettante dans plein de domaines. Et tu vois à quel point ce mot dilettante peut être péjoratif ? Or, moi, j’aime bien être dilettante. Aujourd’hui, j’accepte cette facette de moi. ]
Sauf que dans notre société, ne pas être spécialiste, ça veut dire « être nul partout », ne rien maîtriser. Ca ne veut absolument pas dire « maîtriser chaque domaine ». Or, c’est souvent le cas des zèbres entreprenantes. Elles maîtrisent à un niveau honorable chaque domaine. Elles sont des multi-spécialistes non reconnues.
Et voilà que le syndrome de l’imposteur vient titiller ces entrepreneuses à cause de ce regard de la société sur les spécificités du développement d’une Hpi, d’une zèbre entreprenante.
3. Avoir une faible estime de soi
Le troisième critère de risque, et pas des moindres, c’est l’estime de soi instable ou basse, ou les deux à la fois. Les entrepreneures atypiques, les entrepreneurs zèbre HP et/ou hypersensibles ont souvent le problème de l’estime de soi. Et le syndrome de l’imposteur prend toute sa place sur ce terrain. C’est quelque chose qui lui est absolument nécessaire pour se développer.
[C’est comme des champignons qui se développent quand il fait chaud et humide… 😜]
Le syndrome de l’imposture ne viendra jamais titiller une personne qui a une estime de soi suffisamment haute et stable. Cette personne-là va négocier avec son syndrome de l’imposteur, le mettre de côté, lui fermer la porte, et avancer. En revanche, les personnes qui ont l’estime de soi instable, pas suffisamment haute, sont sujettes au syndrome de l’imposteur.
Pourquoi ce problème d’estime de soi chez les surdouées ? Tout simplement parce qu’elles sont hors norme. Depuis qu’elles sont enfants, depuis l’école, elles entendent : « tu es trop » ou « tu n’es pas assez ». Tu es trop bavarde, tu réfléchis trop, tu vas trop vite, tu n’écoutes pas assez, tu coupes la parole aux autres, tu t’éparpilles trop…
J’en parlerai dans un prochain article, et aussi dans mon prochain livre. Mais il est clair que le problème d’estime de soi est central chez les zèbres entreprenantes.
4. Avoir un cerveau surpuissant
Le quatrième paramètre de risque pour attirer le syndrome de l’imposteur, c’est le cerveau surpuissant du haut potentiel. Pourquoi c’est un paramètre de risque ? Tout simplement parce que nos peurs, nos doutes naissent dans le cerveau.
Qui dit cerveau en ébullition 24/24h, dit énormément de peurs, énormément de doutes, en permanence. L’environnement idéal pour que le syndrome de l’imposteur se développe ! Et s’ils vont me critiquer ? Et si je ne suis pas à la hauteur ? Et s’il m’arrive une catastrophe ? Les critiques, le rejet, un jugement…
Toutes ces pensées sont ressassées à volonté, ça tourne en permanence dans le cerveau des zèbres entreprenantes, mes clientes en particulier. Bienvenue le syndrome de l’imposteur.
5. Oublier son corps
Le cinquième élément, c’est la relation au corps presque inexistante, mise vraiment de côté. Puisque le cerveau est puissant, le corps a lâché l’affaire. La relation au corps est souvent absente chez les zèbres entreprenantes. En tout cas, c’est mon constat. Qu’est-ce que ça voudrait dire dans la vie de tous les jours ? Ça veut dire que les émotions ne sont pas acceptées, sont très mal vécues. Ça veut dire : ne pas faire confiance aux ressentis. Ni à l’intuition.
Sauf que, selon moi, les émotions, les ressentis, l’intuition représentent le tableau de bord le plus juste pour une zèbre entreprenante. Si l’on se coupe de ce tableau de bord, on n’a plus de vision correcte du monde. On n’a pas non plus la vision correcte de nos réalisations propres, ni de nous-même.
On a une « perception » totalement cérébrale, on ne fait confiance ni à nous-même, ni aux autres. Et dans le manque de confiance, le syndrome de l’imposteur arrive en disant « et si ? », et rajoute encore plus d’anxiété, de peur.
6. Être hypersensible
Le sixième critère de risque pour rencontrer le syndrome de l’imposteur, c’est l’hyper sensibilité et l’hyper émotivité. Les personnes atypiques, les zèbres entreprenantes, sont très sensibles, sont très vulnérables émotionnellement.
Il suffit d’une seule parole pour que toute la pyramide qu’une entrepreneure s’est construite à propos de ses services, à propos de son image s’effondre tout simplement. L’impact de chaque remarque, l’impact de critique, par exemple, pour ces personnes-là est énorme. À cause de leur sensibilité, à cause de leur émotivité. Elles peuvent changer d’avis, elles peuvent lâcher l’affaire sous un coup d’émotion, tout simplement, parce que quelqu’un les a critiquées ! C’est un terrible constat mais c’est pourtant ce qui se passe en réalité.
Je remarque que mes clientes, zèbres entreprenantes, souvent ruminent pendant des jours, voire des semaines, voire des mois, des remarques qu’elles auraient pu mettre juste de côté et continuer. Et évidemment, ça profite au développement du syndrome de l’imposteur.
7. Avoir un chemin de vie en dents de scie
Et le septième élément, c’est le parcours de vie un peu chaotique. Chez les zèbres entreprenantes, c’est une vraie aventure.
Depuis l’école, et dans la vie professionnelle, elles sont passées par des chemins souvent détournés, jamais droits, pour arriver là où elles sont aujourd’hui. Et ce type de parcours de vie est plutôt très dévalorisé dans notre société.
C’est comme ça que lorsqu’elles passent les entretiens d’embauche, les zèbres HP et/ou hypersensibles peuvent entendre : « pouvez-vous m’expliquer cette pause de 2 ans sur votre CV ? ».
Ce parcours est également dévalorisé par l’entourage familial. On entend « c’est compliqué chez toi, ce n’est pas très droit ton chemin » ou encore « Ok, mais que fais-tu exactement ? « .
Ce parcours un peu chaotique, du point de vue extérieur, influence grandement la valeur que les zèbres entreprenantes donnent à leur chemin de vie, à leur histoire personnelle.
Si on considère que notre histoire de vie est nulle, qu’elle n’est pas correcte, qu’elle n’est pas dans la norme, qu’elle n’est pas bien, que tout ce qu’on a vécu est nul, forcément, on va aussi se dévaloriser, soi-même. Et c’est l’un des éléments qui fait que le syndrome de l’imposteur est tellement présent chez les zèbres entreprenantes.
Voilà les sept paramètres, les sept éléments qui pour moi sont importants pour expliquer ce fait que les zèbres entreprenantes zèbre HP et/ou hypersensibles sont si sujettes au syndrome de l’imposteur.
[Dans mon prochain article, je te parlerai des solutions qui peuvent permettre aux nombreuses victimes du syndrome de l’imposteur de négocier, de l’apprivoiser en douceur.]
Tu l’as compris : le syndrome de l’imposteur, c’est l’un de mes sujets préférés.
Un domaine très complexe !
Je t’offre un test pour savoir si tu es touchée par le syndrome de l’imposteur et mesurer les dégâts. Et pour apprivoiser ce syndrome, je t’accompagne en coaching individuel, avec mon programme Ose zébrer, et mon livre Ose zébrer pour les entrepreneuses zèbres HPI hypersensibles.
C’est le sujet auquel je vais revenir régulièrement pour te donner le maximum d’éléments qui t’aideront à évoluer dans ta posture d’entrepreneuse et dans ta vie d’entrepreneuse zebre HPI hypersensible.